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Un loup recherché en Isère, des "tirs anesthésiants" autorisés
jeudi 19 mai 2005
Le gouvernement a autorisé l’usage de "tirs anesthésiants" afin de capturer dans les 48 heures au plus tard un loup soupçonné d’avoir tué cinq génisses en Isère, non loin d’une zone d’habitation, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de l’Ecologie.
En cas d’échec, l’animal sera abattu par des tirs létals.
"Les ministres de l’Ecologie, Serge Lepeltier et de l’Agriculture, Dominique Bussereau, ont autorisé des tirs anesthésiants pendant les 48 heures prochaines heures".
"Si on arrive à capturer le loup, il sera mis dans un parc animalier. Dans le cas contraire, on passera aux tirs mortels", a-t-on ajouté.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle génisse a été tuée en Isère par un canis lupus, ce qui porte à cinq le nombre de génisses et de veaux victimes de l’animal, en moins de dix jours dans le département.
Les experts de l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) soupçonnent un seul loup d’en être l’auteur. Initialement, les autorités avaient fait état de deux loups.
"Des battus ont été organisées ces derniers jours afin d’effaroucher le loup, mais il continue de rôder dans la plaine, non loin des habitations", a-t-on expliqué au ministère de l’Ecologie où l’on souligne que cette situation "n’est pas fréquente".
"Ce loup n’est pas intégré dans une meute, donc il rôde dans la plaine à la recherche de nourriture et d’un territoire".
Après une quasi-disparition en France, le loup est réapparu depuis 1992 à la suite de migrations naturelles, mais ses effectifs seraient encore faibles : 55 selon l’Etat, 36 d’après l’Aspas - contre 2.000 en Espagne et 700 en Italie.
Les éleveurs français, notamment ceux de moutons, affirment que les attaques des loups ont tué 2.808 ovins en 2002, contre 192 en 1994. La semaine dernière, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait demandé aux autorités l’autorisation d’organiser une battue.
L’association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) rappelle que l’abattage est illégal en raison de la protection accordée au loup par la Convention de Berne (1979) et une directive européenne de 1992.
P.-S.
Source : Reuter (merci à Fabrice)
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